Côte d’Ivoire/Présidentielle 2020: Qui a accusé le président Bédié, de casseur et pyromane au moment où séjourne à Abidjan, la communauté internationale?
Pendant que la communauté internationale est à Abidjan, qui a accusé le président Bédié, d’être le casseur et le pyromane de la Côte d’Ivoire ?
Qui a accusé le président Bédié ?
Les ivoiriens ont terminé leur journée d’hier 5 octobre 20, par des propos suivants venant de M. Gnamien Yao, conférencier principal du PDCI RDA : « le président Bédié m’a chargé de vous dire que s’il y a des gens qui veulent brûler la Côte d’Ivoire, il n’en fait partie. Bédié me charge de vous dire qu’il ne fait pas partie des pyromanes et des casseurs de la Côte d’Ivoire. En 2010, en se rendant au golfe hôtel, aux côtés du candidat Alassane Ouattara, Bédié a posé, un acte de désobéissance civile. A moins d’un mois de la présidentielle, il faut ouvrir le dialogue politique » Je voudrais savoir, est-ce vraiment le président Bédié qui envoie, M. Gnamien Yao transmettre ce message aux ivoiriens ?
Tout en hésitant, mais je crois parce que le tenant du message joue le rôle de conférencier principal. Le président Bédié, n’a-t-il pas de porte-paroles ? Où sont-ils partis pour que, c’est le conférencier qui vienne livrer son message à la nation ? Soit !
Je voudrais dire à M. Gnamien Yao, d’aller demander au président Bédié, qui l’a poussé à lancer son mot d’ordre de désobéissance civile ? Qui lui aurait aussi intimé l’ordre de lancer des manifestations mortifères du non à la candidature du président Ouattara ?
Est-ce que le président Bédié, en incitant le peuple ivoirien à descendre dans les rues pour le maintien de sa candidature, ne s’est-il pas rendu compte qu’il est un leader ? Le 13 août 2020, avant la proclamation des résultats des candidatures, avait-il besoin de lancer un appel à la non candidature de M. Ouattara ? Ce qui a occasionné mort d’hommes, de prisonniers, destruction de biens publics.
Maintenant que sa candidature a été retenue, pourquoi envoyer un émissaire dire aux ivoiriens qu’il est un homme saint et de paix? Pour une élection à laquelle, il doit participer, avait-il besoin de tant de fourberie, d’ignominie à la rigueur de traitrise pour distraire le peuple ivoirien et ses partenaires ? Seuls certains de ses suiveurs, n’ont pas compris très tôt, la supercherie du vieux et qui se sont laissés berner.
Nous sommes en pleine pré-campagne, qu’il vienne nous dire, ce qu’il propose aux ivoiriens, si toutes fois, il était élu au soir du 31 octobre 2020. Il ne s’agit pas de venir à tout moment se dédouaner de ses propres propos. Pourquoi, depuis que lui, le candidat de son parti, le PDCI RDA, il s’était rendu compte, de la non-conformité et de l’illégalité de toutes les instances qui régissent ces élections, il ne s’était pas plaint, agiter ciel et terre, pour attirer l’attention de la communauté internationale ? Il aurait fallu, poser des actions fortes dans ce sens.
Qui devrait l’en empêcher ? C’est lui, qui est allé voir le président Gbagbo pour lui demander son aval pour lancer, une offensive locale contre le pouvoir de M. Ouattara et en plus a formé un groupe d’opposants pour l’accompagner à remuer le cocotier Ouattara, pour lui faire la pression de lâcher prise sa candidature. Quand il envoie les Guikahué, Assoa Adou, devant la nation, inviter les ivoiriens, à faire barrage contre la 3ème candidature de M. Ouattara, à quoi, il s’attendait du peuple qui se réclame de lui ou du moins, le juge sincère à la défense de ses causes ?
Si le manteau cousu à sa taille, lui semble trop grand ou trop petit, c’est lui qui voit. S’il se croit redevable de tous les camps aussi, c’est lui qui voit, mais il ne peut pas venir sur la place publique, désavouer le peuple, le rendant coupable des faits et gestes, quand ce peuple avait pris faits et causes de sa bonne foi et sa sincérité, dans le combat politique.
Qui a dit au président Bédié, de venir casser, brûler la nation ivoirienne ? Pourquoi avoir attendu, l’arrivée de cette commission internationale pour tenir de tels propos? Il oublie que le peuple suit son leader et comme il en est un, tout ce qu’il dit est pris pour argent comptant galvaniseur et face à un pouvoir qu’il qualifie d’inique, ce n’est que par des actions fortes, des manifestations de rue, qui peuvent l’emporter et non des meetings ou des conférences publiques. Pourquoi au moment où tout le peuple croit arriver à bout de ce pouvoir, il abdique ?
Et ces morts, ces prisonniers, ces blessés, ces biens endommagés, qui doit les assumer ?
Maintenant que cette communauté internationale qu’il attendait, vient de trancher que les élections auront bel et bien lieu, est-ce le langage qu’il doit livrer aux ivoiriens ça ? Non, il faut prendre un peu au sérieux les ivoiriens. Alors, tout ça pour ça, monsieur Bédié ? Mon Dieu, politique ivoirienne !
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com
